
Suite de l’étude sur le bassin de l’Ivindo !
A la suite des deux premières missions réalisées en début d’année 2024, notre équipe est retournée sur le terrain pour compléter l’inventaire ichtyologique du bassin de l’Ivindo, au Gabon, à la demande de Biotope. Deux missions ont alors eu lieu : en octobre 2024, au début de la saison des pluies, et en février 2025, en saison sèche, pour comparer avec les résultats obtenus un an plus tôt.
Toujours accompagnés de nos collaborateurs de Biotope, et de l’IRAF (Institut de Recherche Agronomie Forestière, CENAREST) nous avons pu visiter plusieurs stations, certaines très anciennes qui n’avaient plus été échantillonnées depuis les années 80 !
Ceci nous a permis de retrouver une espèce, appartenant à un groupe de poisson appelé « killis », qui n’avait plus été vue dans la zone depuis presque 40 ans.
D’autre part, la comparaison des résultats des différentes missions a permis de mettre en lumière certains phénomènes biologiques : comme le comportement migratoire de certaines espèces ou encore leur période de reproduction. Mais la plupart des espèces présentes dans le bassin de l’Ivindo ont un cycle de vie et une biologie qui reste encore très peu connue.
En parallèle de nos pêches, et à la demande Biotope, nous avons compléter notre étude avec des prélèvements d’ADN environnemental (ADNe) qui permettrons peut-être de mettre le doigt sur certaines espèces rare ou absente de nos pêches.
Pour en savoir plus sur l’ADNe, ses avantages mais également ses limites, aller voir notre précédent article, en cliquant ici.
Le travail de l’équipe sur ces quatre missions, a permis d’échantillonner une centaine de stations différentes pour environ 1 900h de pêche. Plusieurs espèces qui n’étaient, à ce jour, pas répertorié dans la zone, ont pu être étudiées et observées. Quelques spécimens trouvés semblent être de nouvelles espèces pour la science… affaire à suivre !
Nous tenons à remercier tous nos collaborateurs et les personnes qui ont œuvrées pour mener à bien cette étude. Bien que cette dernière ai permis de grandement augmenter les données connues de la région, il reste encore beaucoup de chose à découvrir sur cette faune ichtyologique du bassin de l’Ivindo encore mal connue.

